Depuis la Préhistoire jusqu’au début du XXème siècle, l’Art a cherché à idéaliser pour rendre beau. Puis avec l’arrivée de la modernité et de l’art contemporain, l’existence même du beau a été remise en question pour laisser la place à l’esthétisme et à l’expérience. Le sens étymologique de l’esthétisme est la capacité de sentir, le sensible.
« Le mot esthétique renvoie donc plus à la perception qu’à l’idée absolue de beauté : sentir, vivre, faire l’expérience non pas du beau mais de la faculté de sentir. » (CALDERA, 2014).
Nous pouvons retrouver cette notion d’esthétisme dans les fondements de la Gestalt. Comme nous l’avons vu plus haut, la notion d’ajustement de l’organisme à son environnement développe la créativité en permettant d’explorer de nouvelles formes d’expériences de vie. Elle favorise ainsi l’élan de vie.
« Lorsqu’on parle d’esthétique de l’existence, on ne parle pas de création de produit ‘fini’, mais de la création de possibilités, c’est-à-dire d’une capacité à libérer des possibilités de vie susceptibles d’accroître à la fois la puissance de la sensibilité et la jouissance du fait de vivre. » (CALDERA, 2014).
“Plus que jamais l’art peut nous accompagner dans les moments difficiles de notre vie : maladie, trauma, stress… Depuis l’antiquité, l’idée que la présence à l’Art et à sa pratique puisse ‘panser/penser’ nos plaies n’est pas nouvelle.”
J’ai trouver cette conférence particulièrement intéressante, elle a été donnée dans le cadre de “La semaine de la mémoire 2016” qui s’est tenue septembre 2016.
Hervé Platel, professeur de neuropsychologie à l’Université de Caen est l’un des premiers à avoir identifié les réseaux cérébraux impliqués dans la perception et la mémorisation de la musique, notamment sur les patients atteints de la maladie d’Alzheimer.