Je vous partage cet article qui décrit l’expérience incroyable de Wilson Payet, danseur professionnel de la compagnie Danses en L’R.
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“Quand je danse, je suis libre”
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“J’ai découvert la danse lors des ateliers de danse intégrée d’Eric Languet”, commence Wilson Payet. Le jeune homme découvre alors que son handicap et son fauteuil roulant ne sont pas des freins à cette pratique. Bien au contraire. Si l’activité lui plaît énormément, il ne s’imagine pas qu’un jour, le chorégraphe de Danse en l’R lui proposera d’intégrer sa compagnie.
Devenir danseur professionnel ne lui traverse pas l’esprit. “Je connaissais un peu son travail, alors je me suis dit pourquoi pas? Mais pour moi, la danse était un univers très lointain. J’ai mis plusieurs mois pour réaliser ce qui m’arrivait”, s’amuse-t-il. Une fois remis de ses émotions, Wilson Payet se met au travail.
Danser avec un fauteuil roulant n’est pas toujours évident mais Eric Languet montre les mouvements à Wilson Payet qui les adapte en fonction de son corps, “de comment je ressens les choses”, précise-t-il en souriant. Avec la danse, c’est tout un monde qui s’ouvre à lui. Une fois sur scène, Wilson Payet s’emplit “d’une joie immense”. “Je ressens une liberté totale. Je m’amuse”, glisse-t-il. Au-delà des sensations, le danseur est fier. Fier de s’être défait du regard du public – “je m’y suis habitué!” – mais aussi de montrer qu’être porteur de handicap ne ferme pas les portes”.
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« La danse m’a complètement permis de me dépasser.
C’est une liberté, et aussi une rage en soi » W.P
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La danse ne se résume pas à « apprendre des pas ». C’est aussi une manière pour le participant d’extérioriser et de réapprendre à se connaître. Wilson Payet danse et improvise sa danse. Le spectacle Fragment d’un discours lumineux comporte des règles mais cela reste de l’improvisation : soit un pur moment de mise à nu et de dépassement de soi. Cette pratique artistique permet à la personne porteuse de handicap de reprendre conscience de son corps afin de se le réapproprier pour enfin découvrir ses vraies limites.« La danse m’a permis beaucoup de choses : connaître plus de monde, avoir une vie sociale plus épanouie, et aussi de me prendre en charge car j’étais en institution pendant une quinzaine d’années. La danse a changé mon regard sur moi et sur les autres. Ca a changé ma vie. Ca l’a bouleversée mais dans le bon sens. ».
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